Ce sont chaque année 35.000 tonnes de peintures acryliques qui arrivent dans les déchèteries sans trouver un exutoire de valorisation matière. Un gisement que la startup Circouleur a décidé de recycler en produisant des peintures acryliques à partir de ces résidus. Tout débute par une procédure de tri avancé selon les « familles » de couleurs pour disposer de nuances permettant de réaliser des mélanges et de créer de nouvelles nuances adaptées pour le marché et surtout homogènes d’une production à l’autre. « On a dû s’y reprendre à plusieurs fois avant de trouver la bonne répartition », confie ainsi Marianne Rittaud, associée et directrice marketing.
L’expertise en formulation se concentre sur le choix des additifs, indispensables pour garantir toutes les propriétés des peintures mais choisis selon une logique d’éco-responsabilité. Car au final, l’enjeu est de proposer une peinture aux atouts environnementaux et sanitaires meilleures que les peintures vierges. Une analyse du cycle de vie (ACV) complète est d’ailleurs en cours pour établir une fiche de données environnementales et sanitaires (FDES).
Après quelques opérations tests en 2017, l’activité de recyclage et de production commerciale a démarré en 2018, permettant à Circouleur de traiter cinq premières tonnes. L’idée est de monter en puissance en commençant par la région Aquitaine en 2019 avant d’élargir l’activité au territoire national.