[POSITIVONS] Circouleur lance le concept de peinture recyclée
Comme chaque lundi, Carenews vous présente une initiative inspirante pour commencer la semaine avec le sourire. Selon un rapport de l’Ademe, il y aurait quelque 59 000 tonnes de peinture résiduelle jetées chaque année en France. Un gaspillage qui est loin d’être une fatalité pour Maïlys Grau, chimiste de formation. Depuis 2017, Circouleur commercialise des peintures neuves acryliques, fabriquées à partir de restes de peintures inutilisées grâce à une filière de recyclage. Forte de son succès, cette start-up a remporté le mardi 22 janvier 2019 le concours Génération Entrepreneurs, Prix AGIPI pour un monde durable pour les régions Nouvelle Aquitaine et Occitanie. – Carenews
Donner une seconde vie aux pots de peinture entamés
« Je fais comme beaucoup de personnes du bricolage le dimanche et je me posais la question de ce qui arrivait à ces pots de peinture entamés après utilisation. J’ai découvert qu’on les incinérait à la déchetterie. Ce n’était pas logique ! », raconte Maïlys Grau. Cette chimiste de formation a décidé de donner une nouvelle vie à ces pots de peintures voués à la déchetterie en développant une filière de recyclage. « Au Québec, il existe un principe de base qui fonctionne bien depuis 20 ans. Toutes les peintures vouées à la déchetterie sont récupérées », souligne-t-elle avant d’ajouter que ce modèle a été une source d’inspiration pour se lancer. Plus concrètement, Circouleur récupère la peinture auprès des acteurs de la filière de gestion des déchets en ne gardant que les peintures acryliques. Une deuxième vérification de la qualité de la peinture est réalisée avant que le filtrage et un ajout d’additifs soient effectués pour obtenir le produit final, une peinture acrylique éco-conçue. Chez Circouleur, les peintures contiennent 70 % de matière recyclée.
La circularité au coeur du projet
Cet engagement éco-responsable ne se limite pas à la peinture. « Cette attention a été accordée dans toutes nos décisions prises depuis le début. Cela va du choix du contenant composé de plastique recyclable aux choix des matériaux neufs avec des matières plus responsables pour l’environnement”, ajoute Maïlys Grau. La start-up emploi également des personnes en situation de réinsertion professionnelle pour ses postes de tri. « Nous souhaitons permettre à des personnes éloignées du monde du travail à cause d’une galère, d’un parcours chaotique de se réinsérer sur le marché de l’emploi. Aujourd’hui, une seule personne en réinsertion professionnelle travaille à nos côté mais l’équipe s’agrandira bientôt », raconte cette jeune femme. Avec sa dimension écologique, sociale et solidaire, ce projet sera dupliqué au niveau national en collaboration avec des partenaires avec une seule et même unité de fabrication basée à Bordeaux.